Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
Des assemblées qui discuteront de la santé, de l'enseignement, du logement, de l'emploi, de la moralisation de la vie politique, ou des contre-pouvoirs face à la domination de la finance et bien plus encore. A Madrid, mais aussi à Barcelone, dans des dizaines de villes espagnoles, les « indignés » entendent bien occuper l'espace public pour signifier qu'ils n'ont rien perdu de leur force.
C'est de cette façon qu'ils s'étaient fait entendre il y a un an, c'est de cette façon que leur mouvement a donné des idées à d'autres « indignés », en France, en Europe, en Israël, ou à New-York.
Jusqu'à mardi, des dizaines de milliers de gens en colère, persuadés qu'un autre monde est possible, défileront, débattront, proclameront leurs propositions. Pas moins de 1 600 suggestions seront soumises à la société, essentiellement pour « régénérer une démocratie malade ».
Pour le gouvernement conservateur espagnol, les «indignés» sont de doux rêveurs anti-système. A Madrid seulement, 3 000 policiers seront mobilisés. Aux yeux du pouvoir, les « indignés » sont surtout une question d'ordre public.