Ils ne veulent pas que cela soit dit, mais dans le camp de François Hollande on s’affairait déjà hier, samedi, sur la place de la Bastille. Des ouvriers ont installé des éclairages spéciaux à l’aplomb de l’Opéra alors qu’autour de la place s’empilaient des barrières métalliques. Sur les trottoirs, et sur le terre-plein central du boulevard Richard-Lenoir, des chapiteaux ont été montés. Mais dans l’entourage de François Hollande c’est motus et bouche cousue.
Dès le résultat du vote connu, il est prévu que François Hollande fasse une déclaration devant la cathédrale de Tulle, son fief électoral, où il a voté ce matin aux côtés de sa compagne Valérie Trierweiler. Le candidat socialiste a admis avoir peu dormi cette nuit avant de partir, comme à son habitude les jours de scrutin, faire une tournée de bureaux de vote. Il attendra les résultats avec son équipe dans son bureau au Conseil général sur les hauteurs de Tulle. François Hollande devrait regagner Paris dans la soirée et, en cas de victoire, se rendre place de la Bastille où l’attendra la foule des grands soirs.
Dans le camp de Nicolas Sarkozy, la discrétion est tout autant de rigueur sur le déroulé de la soirée. Le président-candidat a voté ce matin dans une école du XVIe arrondissement de Paris en compagnie de son épouse Carla. Nicolas Sarkozy devait passer sa journée dans la capitale, à l'Elysée, dans l’attente des résultats. Il est prévu qu’il se rende ensuite à la Mutualité où il fera une déclaration devant les militants et ses partisans.
S’il remporte la présidentielle, rendez-vous est donné place de la Concorde pour rejouer le scénario de 2007. Là aussi des équipements sont stationnés devant les Tuileries alors que de larges emplacements délimités par des barrières métalliques étaient déjà prêts samedi. De plus, un camion podium géant a été réservé, au cas où, prêt à se déployer en une vaste scène équipée d’un système de sonorisation adapté à la taille de la place.
En attendant l’heure fatidique, quelque 2 000 journalistes venus du monde entier sont sur le pied de guerre. Un millier d’entre eux se déploieront autour de Nicolas Sarkozy et autant dans le camp de François Hollande. D'un côté comme de l'autre, la soirée promet d'être riche en émotions.