En Grande-Bretagne, David Cameron veut mettre fin au «binge drinking»

Vendredi 23 mars 2012, le Premier ministre britannique David Cameron a annoncé une série de mesures pour lutter contre le « binge drinking », ces beuveries qui coûtent l'équivalent de 3,2 milliards d'euros par an au service public de santé. Ces mesures prévoient notamment un prix minium de 40 pence par unité d'alcool. 

Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix

Au lendemain de la publication d’une étude révélant que la consommation d’alcool en Grande-Bretagne avait provoqué une augmentation de 25% des maladies du foie ces dix dernières années, le gouvernement a finalement accordé aux spécialistes de la santé ce qu’ils réclament depuis longtemps : accroître le prix de l’alcool.

Le Premier ministre David Cameron a annoncé un projet de loi créant un prix minimum de 40 pence, c’est-à-dire 50 centimes d’euros par unité d’alcool, qui correspond à 10 millilitres d’alcool pur. La mesure frappera en priorité les cidres, les bières fortes et les spiritueux et vise surtout à restreindre l’achat d’alcool à prix bradés dans les supermarchés. Les promotions du genre « deux pour le prix d’un » seraient ainsi interdites et devraient selon le gouvernement avantager les pubs anglais.

Les Britanniques, notamment les jeunes, ont ces dernières années pris l’habitude d’acheter de l’alcool pas cher et d’aller le boire chez eux avant de sortir le week-end qui commence souvent dès le jeudi soir.

David Cameron dit vouloir éradiquer le fléau du « binge drinking »(*), qui consiste à boire un maximum d’alcool en un minimum de temps. Il s’est traduit en 2011 par plus d’un million d'hospitalisations et un million de délits liés à l'alcoolisme. A tel point que les services de santé prévoient chaque week-end dans les rues des centres-villes des unités de secours mobiles pour faire face aux nombreux cas de comas éthyliques.

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(*) « binge drinking » : La traduction littérale en français est « beuverie ».

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