Ils sont venus par centaines, rescapés du naufrage, familles, amis des victimes et des disparus, et aussi des curieux, tous avec une question en tête : pourquoi un tel désastre ? Dans toutes les bouches, un nom revient sans cesse : celui de Francesco Schettino, le capitaine du Costa Concordia.
Les adjectifs vont bon train : « menteur, imbécile, lâche, poltron, criminel ». Francesco Schettino, accusé d'avoir abandonné le navire en pleine évacuation, a d'ailleurs choisi de ne pas faire le déplacement à l'audience. Selon son avocat, il serait inquiet pour sa sécurité.
En attendant, lui et huit autres employés de la compagnie Costa devront répondre du chef d'homicide par imprudence. Mais les plaignants ne veulent surtout pas personnaliser le procès : leur adversaire, disent-ils, c'est avant tout la société Costa, et son propriétaire, le groupe de croisières Carnival, qui a réalisé plus d'un milliard de dollars de bénéfices l'année dernière.
Plusieurs recours collectifs ont déjà été formés en Italie, en France et aux Etats-Unis... A elle toute seule, la procédure américaine porte sur un montant de 520 millions de dollars en dommages et intérêts.