Avec notre correspondant à Bucarest, Luca Niculescu
Avec ce verdict dans le procès d'Adrian Nastase, la justice roumaine fait un grand pas en avant dans la lutte contre la corruption. Cela faisait sept ans que ce procès avait commencé et les officiels européens avaient, à plusieurs reprises, regretté la « lenteur » de la justice de Bucarest.
La Roumanie n’est pas un pays européen comme les autres. Elle fait l’objet d’un mécanisme de surveillance spécifique concernant la réforme de la justice. Un nouveau rapport européen doit être publié dans quelques semaines, et la condamnation de l’ancien Premier ministre jouera sans doute un rôle positif dans ce rapport.
Condamné à deux ans de prison ferme, pour avoir détourné près de 2 millions d’euros en 2004 pour sa campagne électorale, l’ancien Premier ministre a annoncé qu’il allait faire appel.
Dans le même temps, Adrian Nastase dénonce un procès politique. Pour lui, ce verdict est le résultat de pressions politiques sur les juges. Il serait victime d’un complot orchestré par Traian Basescu, actuel président de la Roumanie sorti vainqueur du scrutin de 2004.