Limiter la pollution et récupérer les matières premières dans les e-déchets : tel est l’objectif de ce nouveau texte voté au Parlement européen ce jeudi 19 janvier. La production d’équipements électroniques est en constante augmentation dans les pays industrialisés. Cela oblige à repenser le recyclage et le retraitement des déchets, surtout lorsque l’on sait que les progrès technologiques incitent de plus en plus les consommateurs à renouveler leurs équipements.
En sept ans, soit d’ici 2019, les Etats membres devront atteindre un taux de collecte de 65% des volumes mis sur le marché de l’Etat en question. Afin de sensibiliser et d’encourager les consommateurs, ces derniers pourront rapporter les produits de petit volume dans des points de collecte présents dans les magasins et ce, sans obligation de rachat d’un autre équipement et sans avoir à justifier de la provenance du matériel.
Une autre mesure vise à valoriser le produit jeté et prévoit ainsi une réintroduction du déchet dans le cycle de production. Les taux de recyclage pourront atteindre 80% pour certaines catégories de marchandises.
Autre mesure figurant dans cette loi : l’interdiction de recourir à l’exportation de ce type de matériels vers les pays en voie de développement. Karl-Heinz Florenz, le rapporteur allemand de cette nouvelle directive a expliqué que leur traitement était « susceptible de ne pas respecter la santé des travailleurs et l'environnement ». Des contrôles plus stricts sont donc prévus afin d’éviter l’exportation frauduleuse de matériels faussement qualifiés « d'équipements d’occasion ».
Karl-Heinz Florenz, a estimé que l’Union européenne avait produit en 2005 plus de 8 millions de tonnes de déchets électroniques et que d’ici 2020, 12,3 millions de tonnes devraient être atteints.