Avec notre correspondante à Madrid, Martine Pouchard
Iñaki Urdangarin aurait profité de son entregent, par l’intermédiaire d’une société à but non lucratif, pour s’enrichir. Le gendre du roi proposait ses services pour organiser des manifestations culturelles ou sportives, pour des conseils, des parrainages et facturait ses services au prix fort, plusieurs millions d’euros.
La fondation Noos, entre 2004 et 2007, n’était qu’une façade. L’argent était transféré sur différentes sociétés dont certaines à l’étranger, une nébuleuse qui permettait l’évasion fiscale et les détournements de fonds.
Iñaki Urdangarin avait été obligé en 2006 d'abandonner la présidence de la fondation, sur ordre du roi, dont les services avaient été avertis des activités douteuses de celui que l’on considérait encore comme le gendre idéal. En 2009, pour faire taire les mauvaises langues, avec l’infante Cristina et leurs enfants, il quittait Barcelone pour Washington.
La justice a convoqué Iñaki Urdangarin le 6 février prochain. Celui-ci a toujours clamé son innocence.