Avec notre correspondant à Bruxelles, Grégoire Lory
Quelques heures après le lancement de la grève générale en Belgique, certains syndicats parlent déjà d'un grand succès. Le trafic ferroviaire intérieur est totalement paralysé. Ce mouvement touche aussi les trains internationaux. Aucun Thalys, ni Eurostar ne circulent en Belgique. La situation est identique dans les transports en commun bruxellois. Les bus, trams et métros sont à l'arrêt.
Finalement, la circulation sur les routes est beaucoup moins difficile que prévu. Les syndicats ont levé en fin de matinée les barrages filtrants installés aux alentours de Bruxelles. Si ces barrages n'ont pas entraîné des centaines de kilomètres d'embouteillage, ils ont, en revanche, provoqué des tensions entre les automobilistes et les syndicalistes.
Ce mouvement de contestation intervient alors que le Parlement belge doit étudier aujourd'hui une proposition de réforme du système de retraite. Rentré en fonction le 6 décembre 2011, le gouvernement veut faire adopter son texte avant la fin de l'année. Une procédure considérée comme expéditive en Belgique où le dialogue social et l'art du compromis sont des éléments importants de la vie politique. Les syndicats ont donc l'impression d'être aujourd'hui mis devant le fait accompli.