C'est le dernier épisode d'une longue bataille que se livrent la Grèce et la Macédoine. Le conflit autour du nom de l'ancienne République yougoslave s'est brusquement ravivé lors de l'éclatement de la Yougoslavie, il y a vingt ans, lorsque la Macédoine a proclamé son indépendance.
La Grèce n'a jamais accepté que Skopje baptise le pays du nom de la province grecque et a fait depuis, tout ce qui était en son pouvoir pour bloquer la reconnaissance internationale de la Macédoine sous ce nom. Même si un accord conclu entre les deux pays en 1995 sous la pression de la communauté internationale, stipulait qu'Athènes ne s'opposerait pas à l'adhésion de la Macédoine à 'lOtan ou toute autre organisation internationale dont la Grèce est membre. Pourtant en 2008, Athènes oppose son véto à l'adhésion de la Macédoine à l'Otan.
La Cour internationale de justice a donc estimé le 5 décembre que la Grèce « ne s'est pas conformée à ses obligations » en s'opposant à l'adhésion de la Macédoine à l'Otan. Le sujet reste sensible. Athènes ne renonce pas à ses exigences. Skopje estime que justice lui a été rendue.