La Russie a encore beaucoup à faire pour venir à bout de la corruption

Selon le rapport 2011 établi par Transparency International sur la corruption dans le monde (Corruption Perceptions Index 2011), la Russie se place à la143e position sur un total de 183 pays. Même si elle gagne 11 places par rapport à l’année dernière, elle reste dans le bas du tableau, aux côtés de pays comme l’Azerbaïdjan, la Biélorussie, le Nigéria ou l’Ouganda. L'ONG appelle les autorités russes à tirer les leçons de ce qui s'est passé ailleurs.

Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio

Ces dernières années, les autorités russes ont adopté une série de mesures pour lutter contre la corruption, mais elles restent souvent sans effet. Or, le risque est grand de voir monter une exaspération de la population, à l'instar de ce qui s'est produit avec les printemps arabes, selon Elena Pamfilova, la responsable de Transparency International à Moscou

« Si nous analysons ce qui s'est passé dans ces pays, nous verrons que nous avons des problèmes similaires. Il nous faut absolument que la volonté politique d'adopter des lois se transforme en volonté politique d'appliquer ces lois, parce que la société commence à poser des questions ».

Mais l’absence de concurrence politique peut être un frein à la lutte contre la corruption et le monopole de Russie unie, le parti de Vladimir Poutine, ne permet pas de combattre ce fléau, selon le politologue Iouli Nisnevitch.

« Lorsque vous n'avez pas de concurrence politique, vous enlevez l'un des principaux mécanismes du contrôle de la corruption. Je pense que l'on ne pourra éradiquer la corruption en Russie que lorsque le pouvoir politique aura été changé ».

Malgré une baisse de popularité, le parti Russie unie devrait sans problème remporter la majorité des sièges à la Douma à l’issue des législatives de dimanche.

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