Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
Ces dernières années, les autorités russes ont adopté une série de mesures pour lutter contre la corruption, mais elles restent souvent sans effet. Or, le risque est grand de voir monter une exaspération de la population, à l'instar de ce qui s'est produit avec les printemps arabes, selon Elena Pamfilova, la responsable de Transparency International à Moscou
« Si nous analysons ce qui s'est passé dans ces pays, nous verrons que nous avons des problèmes similaires. Il nous faut absolument que la volonté politique d'adopter des lois se transforme en volonté politique d'appliquer ces lois, parce que la société commence à poser des questions ».
Mais l’absence de concurrence politique peut être un frein à la lutte contre la corruption et le monopole de Russie unie, le parti de Vladimir Poutine, ne permet pas de combattre ce fléau, selon le politologue Iouli Nisnevitch.
« Lorsque vous n'avez pas de concurrence politique, vous enlevez l'un des principaux mécanismes du contrôle de la corruption. Je pense que l'on ne pourra éradiquer la corruption en Russie que lorsque le pouvoir politique aura été changé ».
Malgré une baisse de popularité, le parti Russie unie devrait sans problème remporter la majorité des sièges à la Douma à l’issue des législatives de dimanche.
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