Après la démission de Georges Papandréou, nouveau gouvernement grec à venir

Le suspense continue à Athènes alors que les caméras se sont pressées toute la journée devant le palais présidentiel, dans l'attente d'un nouveau gouvernement. Mais pas de Premier ministre à l'horizon. En tout cas, le Premier ministre grec Georges Papandréou a démissionné. Il a lui-même annoncé son départ, ce mercredi 9 novembre 2011 à la télévision grecque. Et un gouvernement de coalition doit être nommé dans les jours qui viennent.

Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot

La Grèce attend un gouvernement de coalition. Le président grec a reçu Georges Papandréou juste après l’annonce de sa démission. Puis, il a reçu les dirigeants de la droite, Antonis Samaras et de l’extrême droite, Georges Karatzaféris. On ne sait pas ce qu’ils se sont dit.

Sa manière d'agir est conforme à la procédure inscrite dans la Constitution de la Grèce. Le président de la République doit d’abord recevoir les partis politiques avant d’annoncer la composition du nouveau gouvernement. En revanche, les partis de gauche, de l’extrême-gauche et le parti radical grec ont refusé cette entrevue. Ils ne souhaitent absolument  pas participer à la future coalition. La composition du nouveau gouvernement devrait être connue dans la soirée, mais cela pourrait encore tarder jusqu’à demain jeudi.

Dans le pays, les Grecs en ont assez. Ils se disent surtout que cela ne va rien changer. Pour les habitants, ce n'est pas le Premier ministre quel qu'il soit, qui va décider la politique menée dans le pays. Ils ont le sentiment que le gouvernement est pieds et mains liés par la Troïka, c'est-à-dire la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le FMI.

Nouveau Premier ministre grec : plusieurs noms circulent à Athènes

Ce mercredi soir, le nom de Philippos Petsalnikos circulait dans les médias. Il s'agit d'un très proche collaborateur de Georges Papandréou, un membre du PASOK depuis sa création en 1974. C'est un homme qui a une grande expérience politique. Il est aussi député de sa circonscription à Castoria, dans le nord de la Grèce, depuis le milieu des années 1980. Il a également occupé plusieurs ministères dont celui de la justice et de l'éducation. Et il est actuellement le président du Parlement grec.

Georges Papandréou, en tout cas, a souhaité bonne chance à son successeur sans prononcer de nom. Il lui a assuré de son soutien dans une déclaration solennelle en début de soirée. Les médias grecs continuent eux d'avancer des noms, mais les différents prétendants suscitent aussi des réserves au sein des deux camps qui feront partie de la coaltion, PASOK et Nouvelle Démocratie.

En fait, il semble impossible de mettre tout le monde d'accord, de dépasser les querelles partisanes et les fiertés personnelles, sachant qu'Antoinis Samaras, le leader de Nouvelle Démocratie est quelqu'un de particulièrement fier. En 1992, il est allé jusqu'à se couper de son propre parti pour fonder une formation nationaliste. C'était à l'époque de la querelle du nom sur la Macédoine, pays voisin de la Grèce. Et puis rares sont les politiques aujourd'hui, y compris au sein du PASOK qui sont prêts à assumer la politique d'austérité actuelle, à quatre mois d'élections anticipées.

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