Avec notre envoyée spéciale à Cannes
Fini les atermoiements qui fragilisent l'ensemble de la zone euro, la Grèce doit rapidement décider si oui ou non elle souhaite encore faire partie de l'union monétaire. C'est le message clair que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont adressé au Premier ministre Georges Papandréou.
Car si Athènes bénéficie depuis dix-huit mois de la solidarité indéfectible de ces partenaires européens, elle peine en revanche à mettre en œuvre les réformes nécessaires à son redressement économique. Une situation qui n'est plus tolérable aux yeux du couple franco-allemand, car il en va désormais de la stabilité même de l'euro.
Les deux dirigeants ont même décidé de couper les vivres à la Grèce qui attend depuis des semaines le déblocage d'une tranche de huit milliards d'euros de prêt issue du premier plan de sauvetage de 110 milliards. Les Européens ne verseront plus le moindre centime tant qu'Athènes n'aura pas « adopté l'ensemble » du plan anti-crise européen et tant que « toute incertitude sur l'issue du référendum » n'aura pas été « levée », a notamment prévenu Nicolas Sarkozy.
Une bien mauvaise nouvelle pour Georges Papandréou à la tête d'un pays dont on estime que les caisses seront vides d'ici le mois de décembre.