Avec notre bureau de Bruxelles
Après l’Allemagne, la Belgique est donc le deuxième pays de l’Union européenne qui affiche clairement sa volonté de sortir du nucléaire. Dimanche, les six partis politiques chargés de former un nouveau gouvernement ont, en fait, confirmé le principe de la fermeture des deux centrales nucléaires du pays. Un principe déjà inscrit dans une loi de 2003.
A l’époque sous l’impulsion des partis écologistes alors au gouvernement, le Parlement belge décide l’extinction progressive des sept réacteurs répartis dans le pays. Mais en 2009, le gouvernement de centre-droit présente un nouveau texte. Faute de solution de rechange crédible et pour des raisons économiques, la Belgique décide alors de prolonger de dix ans les trois plus anciens réacteurs. Nouveau rebondissement, le gouvernement de centre-droit de l’époque est renversé, la loi préconisant la prolongation des réacteurs n’est donc jamais entrée en vigueur.
Avec l’accord qui vient d’être trouvé, la Belgique se donne en fait six mois pour fixer la date de fermeture des premiers réacteurs, le temps d’élaborer un plan avec des solutions d’énergies alternatives. L’ensemble nucléaire actuel fournit, en effet, plus de la moitié de l’électricité belge et beaucoup se demandent comment le pays pourrait se passer dès 2015 de plus d’un dixième de son parc de production électrique.