Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
A la lumière de projecteurs alimentés par des groupes électrogènes, car souvent l’électricité n’a pas été rétablie, les recherches se poursuivent dans les décombres de nombreux bâtiments effondrés à Van, et surtout à Ercis, la bourgade la plus touchée de la région avec une centaine de maisons et immeubles effondrés.
Dans la soirée, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et plusieurs ministres se sont rendus sur place et ont pu constater que les services de l’Etat avaient été rapidement déployés. L’armée, qui a mis à disposition trois avions gros porteurs pour acheminer l’aide humanitaire et des hélicoptères, a mobilisé plusieurs bataillons de soldats pour participer aux recherches, et d'autres les rejoindront dans la journée de lundi.
Le Croissant-Rouge a envoyé des centaines de tentes pour abriter ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas rentrer chez eux. Le ministère de la Santé a monté deux hôpitaux de campagne et dépêché quelque 500 médecins et infirmiers et plus de 150 ambulances dans la province de Van et les provinces avoisinantes, montrant que la leçon de 1999 avait été bien retenue. Enfin, les opérateurs de téléphonie mobile, en localisant les victimes par leur puce téléphonique, aident également à secourir les personnes bloquées sous les décombres.
Plusieurs pays, dont les Etats-Unis et Israël, ont proposé leur aide à la Turquie.