Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Dans l’immense hall de l'Excel Center de Londres, c’est l’effervescence. À chaque stand, on sculpte, on soude, on coiffe, on mitonne. Les 1 000 jeunes apprentis, de moins de 23 ans, en compétition doivent réussir quatre jours d’épreuves pour pouvoir monter sur la plus haute marche du podium.
Michael Esnault est l’un des 44 espoirs français. Il est tailleur de pierre et après avoir été entraîné comme un champion, il n’a qu’un objectif en tête : « Le but est d’obtenir la médaille d’or. Je me suis entraîné depuis deux ans. C’est un but que je me suis donné de savoir jusqu’où je peux aller. C’est vraiment intéressant aussi de rencontrer plein de jeunes d’autres pays et de voir comment ils travaillent ».
Véritable Jeux olympiques des métiers, les Olympiades donnent donc une chance unique à de jeunes professionnels qui sont les meilleurs dans leur discipline de se surpasser, mais aussi de présenter une belle carte de visite comme le reconnaît le tailleur de pierre, Olivier Dupé, l’un des coachs et jury français : « C’est un tremplin pour le futur parce que ne serait-ce une formation pour les Olympiades des métiers, on leur demande l’excellence. Au niveau professionnel, c’est un atout énorme ».
Sponsorisées par de grandes entreprises et financées au niveau national et régional, ces Olympiades permettent de valoriser l’apprentissage en temps de crise et de rapporter une bonne moisson de médailles en prélude aux vrais JO de 2012.