L’Américain George Clooney, réputé être l’un des briseurs de cœurs les plus célèbres d’Hollywood, a ouvert le festival (31 août -10 septembre) avec The Ides Of March (« Les marches du pouvoir »), son quatrième film en tant que réalisateur. L’acteur « oscarisé », producteur et scénariste, connu par ailleurs pour son engagement contre le génocide au Darfour, plonge cette fois le spectateur dans un drame politique. The Ides Of March, dans lequel il joue également, retrace les déboires d'un gourou de la communication au service d'un candidat à la présidence qui se retrouve malgré lui impliqué dans des affaires de corruption. Le film concourt pour le Lion d’or, principale récompense du festival, attribuée l’an dernier à Somewhere de Sofia Coppola.
Autres fictions en lice pour le Lion d’or : A Dangerous Method, du Canadien David Cronenberg, Faust, du Russe Alexandre Sokourov, Taojie, de la Chinoise Ann Hui, sans oublier, côté européen, Carnage, du Franco-polonais Roman Polanski.
Hormis ces grands noms du cinéma mondial, le cru 2011 réunit de plus jeunes auteurs comme Andrea Arnold (Wuthering Heights, Grande-Bretagne), Ami Canaan Mann (Texas Killing Fields, Etats-Unis), Eran Kolirin (Hahithalfut, Israël/Allemagne), Tomas Alfredson (Tinker, Taylor, Soldier, Spy, Grande-Bretagne/Allemagne) et Yorgos Lanthimos (Alpeis, Grèce).
Un cortège de stars
Créée en 1932, la Mostra de Venise est aussi une fête, celle du cinéma avec tout son cortège de stars. Parmi les plus attendues sur la lagune, on compte entre autres Jodie Foster, Kate Winslet, Keira Knightley, Al Pacino, Viggo Mortensen, Vincent Cassel, et… Madonna ! La chanteuse viendra en effet présenter hors compétition W.E., le film qu’elle a réalisé sur l'histoire d'amour entre la roturière américaine divorcée Wallis Simpson et le roi Edouard VIII, qui abdiqua en 1936 en Grande-Bretagne.
« Frapper la sensibilité et l’intelligence des spectateurs »
Toutes ces vedettes raviront comme toujours photographes et cinéphiles. Mais au-delà du glamour, le spectateur sera tout de même invité à réfléchir sur les problèmes du monde, notamment avec Life Without Principle (« Vie sans principe »), du Hong-Kongais Johnnie To, qui traite de la crise économique et de ses ravages sur les gens de la rue.
L’actualité internationale sera aussi présente dans Tahrir 2011, un documentaire sur la chute du régime d’Hosni Moubarak en Egypte. Car l’objectif de ce festival consiste à « frapper la sensibilité et l’intelligence des spectateurs avec des images capables d’envoûter, de faire rêver mais aussi de faire réfléchir », comme l’a souligné le directeur de la Mostra, Marco Müller.