Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Ces violents affrontements ont été déclenchés par deux motifs. D’une part, en raison des conditions dans lesquelles vivent ces migrants africains ; ils sont arrivés au printemps dernier à Lampedusa, en provenance des côtes libyennes et depuis sont littéralement enfermés dans des centres dits d’« accueil pour réfugiés », où les associations de volontariat et la presse n’ont plus accès. Et d’autre part, en raison de la lenteur des administrations territoriales dans le traitement de leur dossier de demande de statut de réfugiés.
Les autorités administratives locales ont assuré que leurs démarches vont être accélérées pour trouver une solution avant la fin de la semaine. Mais cela ne signifie pas que tous ces Africains qui travaillaient en Libye vont obtenir le statut de réfugié. Certains, originaires de pays qui ne sont pas en guerre, devraient être rapatriés.
Quant aux responsables des affrontements, eux risquent évidemment de lourdes sanctions, comme l’a souligné le secrétaire d’Etat à l’intérieur, Alfredo Mantovano, qui se rendra demain 3 août à Bari.