Avec notre correspondant à Dublin, Hervé Amoric
Sur les traces de son grand-père Georges V, la reine Elizabeth a foulé le sol de l’Irlande, cent ans plus tard. Une petite minorité de républicains ultras était en colère. Une demi-douzaine d’alertes à la bombe ont eu lieu et un engin explosif a été neutralisé dans un autobus.
Les clandestins de l’IRA ont renoncé à la violence il y a six ans. Seuls des groupes dissidents s’opposent au processus de paix en Irlande du Nord ainsi qu’à cette visite royale. Ils ont un soutien populaire infime mais font leur possible pour empêcher la normalisation des relations entre les deux pays : un drapeau britannique a aussi été brûlé et des bouteilles et des fusées d’artifice ont été lancées sur le cortège royal.
Hommage de la reine aux martyrs de la première insurrection irlandaise
Mais le périple de la reine et du prince Philip à travers le pays, qui va durer quatre jours, est protégé par l’opération de sécurité la plus vaste jamais organisée en Irlande. Ce mardi 17 mai, Elizabeth II s’est rendue au Jardin du souvenir, où elle a déposé une gerbe devant le monument aux morts de Pâques 1916.
Elle honore ainsi la mémoire des rebelles et des martyrs de la première insurrection irlandaise contre la couronne britannique. Un geste de réconciliation, éminemment symbolique, une façon de clore un chapitre long et douloureux de l’histoire des deux îles.