Emoi en Belgique autour de la libération prochaine de l’ex-femme de Marc Dutroux

L’annonce d’une prochaine libération conditionnelle de Michelle Martin, ex-femme de Marc Dutroux, condamnée en 2004 en Belgique à 30 ans de prison pour sa participation aux crimes commis dans le milieu des années 1990 par son ex-époux, suscite de nombreuses réactions dans le pays.Marc Dutroux était à l’origine de l’enlèvement, de la séquestration et du viol de six fillettes et adolescentes belges. La chancellerie française a indiqué mardi 10 mai 2011 n’avoir pas l'intention dire oui à l'accueil dans un couvent français de Michelle Martin qui en avait fait la demande par la voix de son avocat.

Avec notre bureau de Bruxelles

La confirmation de la libération d’ici deux ou trois mois, de l’ex-Madame Dutroux, aura toute la journée d'hier mardi et une bonne partie de la soirée, alimenté toutes les conversations d’un bout à l’autre du royaume. Beaucoup se montrent véhéments dans leur condamnation de la décision de remettre en liberté la complice d’autant d’horreurs :

« C’est choquant. On pardonne trop vite, on libère trop vite... La question, quand on libère des gens comme ça, c’est le risque de récidive. Ce qui est choquant ce n’est pas sa libération, c’est la loi qui permet la libération dans ce cas-là. C’est le problème aussi de la justice belge. Mais je préfère quand même la justice belge à la justice syrienne ! ».

Opposants et partisans à cette libération

Tandis que le nombre de signatures en bas de la pétition « anti Michelle Martin », lancée lundi sur Facebook ne cesse de croître, on commence au contraire, à voir émerger des partisans de cette libération :

« Tout le monde a le droit à un pardon. C’est son épouse. Mais le principal inculpé c’est lui, quoi… Sa femme, certes, l’a aidé, mais de là qu’elle finisse toute sa vie en prison… Je crois qu’il faudrait un petit peu être clément envers les gens ».

On ne sait guère, pour l’heure, si les opposants à la libération se mobiliseront autant qu’ils le laissent entendre. Beaucoup ici se demandent si l’organisation d’une « marche noire de la honte » – c’est le titre évoqué déjà – aurait encore un sens, dès lors que la libération de Dutroux lui-même n’est envisagée par personne, même pas par lui-même.

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