En janvier 1942, Sandor Kepiro était capitaine de gendarmerie à Novi Sad, annexé par le régime hongrois pro-nazi. Commandant de patrouille, le jeune Kepira aurait participé au massacre d'au moins 1 200 civils, juifs et serbes, selon Efraim Zuroff du Centre Wiesenthal.
« Kepiro était responsable de rafles de ceux que les Hongrois voulaient assassiner. Il était responsable d’un quartier du centre-ville de Novi Sad, majoritairement habité par des familles juives. En plus de cela, il est accusé d’avoir envoyé un groupe d’une trentaine de personnes directement aux bords du Danube pour être tués. D’autres personnes ont été assassinées pendant les rafles sur le territoire qu’il contrôlait. Lui affirme que sa seule mission a été de signaler d'éventuels terroristes dans sa zone. Mais parmi ceux qu’il appelle des terroristes, il y avait aussi des enfants de deux à quatre ans. », affirme Efraim Zuroff.
Pendant des années, Efraim Zuroff a recherché Sandor Kepiro. En 2006, le chasseur de nazi a enfin retrouvé sa trace à Budapest : « Il n'a pas été inquiété. Pendant presque 50 ans, il a vécu en Argentine. En 1996, il est retourné vivre à Budapest. Personne ne le cherchait, malgré le fait qu’il avait signalé son retour à l’ambassade de Hongrie en Argentine. »
Pour Efraim Zuroff, le procès de Sandor Kepiro est un message fort qui prouve que le temps qui s'écoule n'allège pas les crimes des assassins.