Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
Les négociations commerciales piétinent. A tel point, qu’un échec se profile après dix ans de laborieuses tractations. Les rapports d’activité présentés à l’OMC et qui étaient censés ouvrir enfin la voie à la conclusion du cycle de Doha font l’effet d’une douche froide. Ils étalent au grand jour les divergences opposant encore et toujours les protagonistes et rendent très improbables un accord final.
Pascal Lamy, le patron de l’OMC, modère quelque peu le pessimisme ambiant et parle d’un « processus bloqué cette année ». Une manière de dire que l’on pourrait poursuivre les efforts l’an prochain. A quoi bon, lui répliquent nombre de gouvernements qui ne voient pas comment les Etats-Unis, la Chine, l’Inde et le Brésil pourraient s’entendre.
Ce n’est pas tellement l’agriculture qui pose problème mais le dossier des tarifs industriels. Washington veut obtenir une ouverture large des marchés des pays émergents et ceux-ci s’y refusent.