Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Tous les grands quotidiens italiens le soulignent : c'est la guerre diplomatique.
« La guerre Rome-Paris », titre en Une le quotidien de gauche, La Répubblica. « La France aboie, l’Italie tient bon », titre de son côté le quotidien de droite, Il Giornale, tandis qu’un autre quotidien de droite Libero affiche en Une la déclaration de jeudi soir du ministre italien de l’Intérieur, Roberto Maroni « Que la France sorte de Schengen ! ».
En fait, Roberto Maroni a promis qu’il dira ce vendredi matin à son homologue français, Claude Guéant, durant leur entretien à Milan, que si la France n’acceptait pas sur son sol les milliers de Tunisiens munis d’un permis de séjour temporaire pour raisons humanitaires, elle devrait sortir de l’espace européen Schengen parce qu’il y a des règles sur la libre circulation à respecter.
Roberto Maroni jouera aussi la carte nécessaire de la solidarité et de l’union entre partenaires européens. C’est presqu’un comble pour ce représentant de la Ligue du Nord, parti italien le plus antieuropéen.
Mais si l’on en juge les arrivées continues de migrants sur les côtes italiennes - une embarcation avec 100 migrants à bord vient d’ailleurs d’arriver dans un port en Calabre - la question devrait effectivement concernée l’Europe toute entière.