Avec notre correspondant à Londres, Adrien Moss
Quatre jours après son arrivée sur le sol anglais, les spéculations continuent ce dimanche 3 avril 2011 dans la presse britannique sur la situation de Moussa Koussa, l’ancien ministre des Affaires étrangères libyen. Il est toujours interrogé dans un endroit sûr par des responsables du Foreign Office. Son homologue britannique, William Hague, précise dans une interview à la BBC qu’il lui a parlé au téléphone avant et après son arrivée, et qu’il n’y a pas eu de discussion sur d’éventuelles poursuites pour les activités terroristes dans lesquelles il aurait été impliqué.
« Il n’y pas d'arrangement, il n’y a pas de promesse d’immunité sur d’éventuelles poursuites. Il n’y aura pas d’immunité. Il ne l’a pas demandée. Il a seulement demandé s’il pouvait venir ici. Il a choisi de venir au Royaume-Uni de son plein gré et c’est une bonne chose qu’il ait abandonné ce régime tyrannique et meurtrier, parce que cela affaiblit ce régime », affirme William Hague.
« Et c’est bien pour nous de pouvoir discuter de la situation en Libye et au Proche-Orient avec lui. Bien sûr, si le parquet écossais veut l’interroger sur ce qui s’est passé à Lockerbie, nous en parlerons demain avec eux », a précisé le ministre britannique des Affaires étrangères.
Selon la presse dominicale, le nom de Moussa Koussa figure aussi dans plusieurs procédures criminelles ouvertes après divers attentats de l’IRA et dans l’affaire de L’Eksund, le chalutier chargé d’armes pour l’IRA que les Français avaient intercepté en octobre 1987.