L'Europe passe à l'heure d'été

Dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 mars, toute l'Europe passe à l'heure d'été (à 02h00 du matin, il sera 03h00). Le changement d'heure a été instauré juste après le premier choc pétrolier, au milieu des années 70, pour réduire les besoins en éclairage en soirée, et donc dégager des économies d'énergie. Depuis, partisans et opposants de cette mesure ne cessent de s'affronter sur cette histoire d'aiguilles qui avancent ou reculent, deux fois par an, au printemps et en automne.

Pour l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, les économies réalisées chaque année représentent environ 440 gigawatts/heure sur un total de 480 000. Soit l'équivalent de la consommation en éclairage de 800 000 ménages. Et même si les Français se sont mis à utiliser de plus en plus d'ampoules moins énergivores, le gain devrait être encore d'environ 340 gigawatts/heure en 2030.

Autres côtés positifs selon l'Agence, les 44 000 tonnes de CO2 qui ne sont pas rejetées chaque année dans l'atmosphère et le fait que le réseau électrique soit considérablement soulagé, notamment en Bretagne où il s'avère plus vacillant.

Pour les opposants au changement d'heure, il s'agit là d'une forme de propagande. Ils expliquent au contraire que les ménages consomment davantage en éclairage et en chauffage en début de matinée, surtout au tout début du printemps, quand le petit jour est encore frais. Le changement d'heure décalerait aussi les heures de pointe vers des moments de plus grande chaleur, poussant les automobilistes à actionner la climatisation dans leurs véhicules.

Enfin, le changement d'heure jouerait aussi sur le métabolisme : les écoliers sont nombreux à bailler le matin pendant les cours et les agriculteurs sont obligés de décaler la traite des vaches de quart en quart d'heure sur plusieurs jours avant que tout rentre dans la norme.

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