Avec notre envoyée spéciale à Bruxelles, Mounia Daoudi
Plus question de se laisser déborder par les attaques spéculatives des marchés, l’Union européenne dispose désormais d’un arsenal de mesures pour défendre sa monnaie.
Les Vingt-Sept se sont en effet mis d’accord pour renforcer le Fonds européen de stabilité financière (FESF) mis en place l’an dernier en pleine crise de la dette grecque. La capacité effective de prêt de ce fonds va donc être portée à 440 milliards d’euros contre 250 milliards actuellement.
Ce fonds, qui arrive à échéance mi-2013, sera ensuite remplacé par un mécanisme pérenne qui sera, lui, doté d’une capacité de prêt de 500 milliards d’euros. L’Allemagne, son plus gros contributeur, a obtenu un étalement dans le temps de sa quote-part, ce qui ouvre la voie à la mise en place de ce mécanisme pérenne.
Ces fonds de secours pourront acheter directement de la dette publique d’Etats en difficulté en échange d’un programme strict de réduction des déficits. Le Portugal, dont la note souveraine a encore été dégradée le 24 mars 2011 par l’agence Standard & Poor's, pourra faire appel à ces mécanismes s’il le souhaite.