Avec notre correspondant à Moscou, Anastasia Becchio
Roman Grebennikov n’est pas disposé à céder son poste et il entend contester la décision en justice. Il estime que les raisons invoquées pour son limogeage sont totalement illégales, absurdes et sans fondement.
Le gouverneur de la région lui reproche sa mauvaise volonté et son manque d'empressement à lancer des travaux d’amélioration des infrastructures de la ville pourtant ordonnés par la justice.
Ce mercredi, plus d’un millier de personnes se sont réunies dans un théâtre de la ville. Elles ont envoyé une lettre au président et au Premier ministre leur demandant d’intervenir dans cette affaire qu’elles qualifient de coup de poignard dans le dos.
Le sort du maire aurait, en fait, pu être scellé cet été lors de la visite de Vladimir Poutine à Volgograd. C’est du moins ce qu’estiment certains hommes politiques locaux, cités par la presse. Le Premier ministre avait alors critiqué la gestion de Roman Grebennikov. A la suite de cela, il avait été démis des fonctions qu’il occupait au sein du parti Russie Unie.
Mais selon le site internet du journal MK, citant des experts locaux, le Kremlin pourrait ne pas soutenir la démarche du gouverneur de peur qu’à quelques mois des élections législatives, les partis d’opposition ne tirent profit de la situation.