Avec notre bureau de Bruxelles
La solidarité, cela a été tout d’abord le système de stabilisation financière bricolé à la hâte et un peu tout de même dans la douleur pour faire face à la crise grecque. Mais ce système a deux inconvénients : 1- il expire en 2013 ; et 2- il est à la limite de l’interprétation raisonnable du Traité de Lisbonne.
Voilà pourquoi les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept entendent ici lancer le chantier de la pérennisation du système qui sera dûment institutionnalisé qui forme un ajout à l’article 136 du Traité qui autorisera alors les pays membres à créer un mécanisme anticrise permanent dont le déclenchement sera cependant suivi à de strictes conditions, histoire d’éviter un quelconque automatisme.
Parallèlement les banques du secteur privé seront, le cas échéant, amenées à partager la responsabilité financière de la résolution d’une crise systémique dont leur gestion hasardeuse serait l’une des causes.
Optimisme du président de la Commission européenne, José Emanuel Barosso : « Je m’attends que ce Conseil européen prenne des décisions très importantes et je pense que ceci constitue le meilleur signal que nous puissions envoyer pour démontrer l’absolue détermination des dirigeants européens car tout ceci est nécessaire pour protéger l’euro, pour protéger la stabilité financière et aussi pour protéger l’Union européenne elle-même. »
Le message envoyé au marché est celui de la résolution et des moyens, encore faut-il que ce message soit bien décrypté par les intéressés.