Violentes manifestations contre la hausse des droits universitaires en Grande-Bretagne

A Londres, de violents incidents ont de nouveau éclaté jeudi 9 décembre 2010 entre policiers et manifestants qui protestaient contre la hausse des droits d’entrée à l’université au moment même où les parlementaires adoptaient la réforme. Il y a eu plusieurs blessés de part et d’autre.

Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix

Plus déterminés que jamais, des milliers d’étudiants, mais aussi de professeurs et d’écoliers ont à nouveau envahi les rues de Londres et leur énergie est décuplée par le vote des députés, enfermés à quelques mètres de leur manifestation dans le Parlement de Westminster.

Bien que les dés semblent déjà jetés et le projet de loi en passe d’être adopté, pour aller jusqu’à tripler les frais d’inscription à l’université, les étudiants préviennent que le gouvernement commet une grave erreur en adoptant cette loi.

« C’est beaucoup trop cher pour les étudiants qui ne sont pas très riches. Cela va coûter à peu près 50 000 euros pour aller à l’université. C’est difficile pour eux et c’est injuste ».
 
En première ligne, le Parti libéral démocrate qui a trahi sa promesse électorale de supprimer les frais d’inscription, un parti dans un profond embarras et déchiré sur la question, à qui le président du syndicat étudiants NUS Aaron Porter a adressé avant ces manifestations cette mise en garde :

« Le Parti libéral démocrate est en pleine déroute, divisé dans trois directions différentes et leur choix est simple, aujourd’hui ils peuvent soit être loyaux vis-à-vis de David Cameron et des conservateurs, ou bien être loyaux envers leurs promesses électorales et les gens qui ont voté pour eux, et j’espère que les Lib Dem feront le bon choix et resteront aux côtés de leurs électeurs ».

L’ambiance est donc tendue, à l’intérieur comme à l’extérieur de Westminster, et le monde de l’éducation promet que leur révolte ne s’arrêtera pas à ce vote controversé. 

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