Vote du synode pour tenter de prévenir l'éclatement de l'Eglise anglicane

A Londres, le synode général de l’Eglise anglicane, réuni depuis mardi, a voté en faveur d’un texte destiné à empêcher l’éclatement de cette Eglise, qui se déchire depuis plusieurs années sur la question du rôle des femmes et des homosexuels au sein du clergé. Un feu vert qui marque le début d’un processus long et controversé.

Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix

Les trois corps du synode général ont massivement approuvé ce projet d'« engagement anglican », qui limiterait la liberté des 38 composantes de l'Eglise, aujourd'hui relativement indépendantes, et donnerait un cadre à la résolution des conflits internes.

C’est un texte qui a émergé après l'ordination en 2003 d'un évêque américain ouvertement homosexuel, et alors qu’un fossé grandissant se creuse entre traditionalistes et libéraux sur les questions de société, menaçant l'Eglise de schisme. En effet, des évêques anglicans, notamment en Afrique et en Amérique du Sud, sont désormais tentés d'établir de nouvelles structures à l'intérieur de la communauté anglicane, tandis que d’autres traditionalistes ont d’ores et déjà rejoint l’Eglise catholique, en réaction à l'évolution qu'ils estiment trop libérale de l'Eglise mère d'Angleterre.

Le texte va maintenant être envoyé dans les différents diocèses en vue d'une adoption définitive prévue en 2012, bien qu’il provoque des remous parmi les plus conservateurs mais aussi certains libéraux, qui craignent que cet engagement ne rende cette Eglise trop autoritaire.

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