Avec notre correspondant régional, Regis Genté
C’est alors qu’il se dirigeait vers un poste de surveillance, dimanche 19 septembre, qu’un convoi militaire se serait trouvé pris dans une embuscade tendue par des islamistes, selon les autorités du pays.
L’attaque s’est déroulée dans la vallée de Racht, à 200 kilomètres à l’est de la capitale, Douchanbé, une vallée vers laquelle s’étaient dirigés fin août, une vingtaine de fugitifs islamistes évadés d’une prison de Douchanbé. Ces militants islamistes purgeaient de longues peines de prison pour tentative de coup d'Etat.
Les militaires visés, participaient aux opérations de recherches des fugitifs. Depuis cette évasion sanglante, deux attentats ont été commis dans le pays. Le Tadjikistan est de plus en plus exposé ces dernières années, aux violences perpétrées par des islamistes.
On peut y voir une extension du conflit afghan alors que l’Otan (Organisation du traité de l'Atlantique Nord) achemine désormais une partie de sa logistique par l’Asie centrale, la route passant par le Pakistan étant trop souvent l’attaque des talibans. Ainsi, l’Otan a-t-elle ouvert cette année, une route allant du Tadjikistan au nord de l’Afghanistan.
Mais des raisons de politique interne expliquent aussi ce regain de violence. Le président Rahmon faisant fi du partage du pouvoir entre les diverses factions du pays, décidé au terme de la guerre civile de 1992-1997.