Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
La nomination de Stephen Green en tant que secrétaire d’Etat au Commerce est un soulagement pour David Cameron. Le Premier ministre conservateur commençait à désespérer de jamais trouver candidat pour pourvoir ce poste laissé vacant depuis l’arrivée au pouvoir de son gouvernement en mai dernier : toutes les grosses pointures abordées, notamment les dirigeants de Marks and Spencer ou encore Rolls Royce, avaient en effet décliné une offre qu’ils jugeaient risquée alors que la coalition s’est lancée dans un plan d’austérité impopulaire.
Avec Stephen Green aux commandes l’équipe Cameron est on ne peut plus satisfaite car celui qui était depuis 2006 le patron de la première banque britannique est une figure respectée au sein de la City comme du monde politique. Ce financier de 61 ans, par ailleurs diacre de l’Eglise anglicane, a d’ailleurs souvent prêché la moralisation du monde des affaires et pris position contre les rémunérations excessives en renonçant à ses bonus durant la crise.
Stephen Green est aussi réputé pour avoir préservé HSBC au plus fort de la crise. La banque est l'une des seules à n'avoir jamais fait appel aux fonds publics. Dans ses nouvelles fonctions, pour lesquelles Downing Street précise qu’il ne sera pas rémunéré, le nouveau secrétaire d’Etat devra promouvoir les exportations britanniques et inciter les entreprises étrangères à s'implanter au Royaume-Uni, notamment celles venues de Chine et d’Inde, pays avec lesquels David Cameron veut renforcer les échanges.