Rien n’avait filtré. Les mémoires de Tony Blair étaient annoncés depuis de nombreuses semaines, mais l’éditeur n’avait pas communiqué dessus. Depuis la sortie du livre, on sait que l’ancien Premier ministre anglais y aborde plusieurs sujets comme ses relations avec Gordon Brown ou encore la guerre en Irak.
L’auteur ne mâche pas ses mots envers son ancien ministre des Finances. D’abord allié, Brown est devenu « ennemi de l’intérieur ». Tony Blair le décrit comme un « esprit brillant », « meilleur chancelier de l’Echiquier qui puisse être pour le pays » mais aussi « un type étrange », « exaspérant » et une personne « très, très difficile ».
Un penchant pour l'alcool
La rivalité était tellement forte que Tony Blair confesse un penchant pour l’alcool, dû au stress : « Un whisky ou un gin tonic à l’apéritif et un ou deux verres de vin, voire une demie bouteille au dîiner. Mais j’avais conscience que c’était devenu un dopant ».
Pour l’ancien Premier ministre anglais, les trois années au pouvoir de Brown sont un « désastre ». Selon Blair, il est le principal responsable de la défaite aux dernières législatives de mai 2010 en tournant le dos aux principes fondateurs du New Labour.
L’auteur revient également sur un autre fait marquant de son mandat : la guerre en Irak. Il la décrit comme « impopulaire, menée avec un président républicain très impopulaire ». Le fondateur du New Labour reste certain d’avoir pris la bonne décision : « Sur la base de ce que nous savions, je reste persuadé que laisser Saddam au pouvoir était un risque plus important pour notre sécurité que de le renverser », écrit-il dans ses mémoires pour justifier la participation active de la Grande-Bretagne au côté des Etats-Unis.
Un amour de la France et des Français
Tony Blair évoque dans son ouvrage ses relations avec les hommes politiques, de Jaques Chirac à Boris Elstine en passant par Bill Clinton jusqu’à Nicolas Sarkozy. Il parle également de son admiration pour la princesse Diana, morte en août 1997. Enfin, il confesse son amour de la France et des Français : « J’ai eu des différends politiques avec la France, mais ils n’ont jamais interféré avec mon histoire d’amour pour ce pays ».
A la sortie du livre, ce mercredi 1er septembre, beaucoup de médias et syndicats ont stigmatisé l’exercice d’autosatisfaction de la part de l’ancien locataire du 10 Downing Street. Gordon Brown, de son côté, s’est refusé à faire un commentaire.
A lire : Extraits du livre de Tony Blair sur son site dédié.