Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
« L’Espagne touche du doigt la gloire 'mundialista' », « ça y est nous sommes en finale » ou encore « la meilleure Espagne réalise son rêve » voilà quelques-uns des titres de la presse espagnole ce jeudi matin ! Une presse dithyrambique qui non seulement loue les vertus d’une équipe de légende mais en plus rend compte du sentiment de communion : toute l’Espagne est derrière ses héros dit le quotidien ABC ou encore « Un seul rêve, une seule Espagne » pour El Mundo.
Le pays s’est réveillé avec un immense sourire, après une fiesta mémorable : la première finale de Coupe du monde de son histoire que déjà ici, on se voit gagner et sans grande difficulté, contre les Pays-Bas.
Le grand héros, Carles Puyol, auteur du seul but de la rencontre
Appelé en, Espagne el tiburon, le requin, Carles Puyol et non pas Carlos car il est Catalan, est désormais aussi Puji pour tous les Espagnols ! Le défenseur du FC Barcelone était déjà un symbole, celui de la persévérance, du sacrifice, de l’abnégation et bien sûr de l’esprit d’équipe. Mais aujourd’hui le capitaine espagnol est aussi le buteur valeureux, celui qui permet à son pays d’accéder à sa première finale grâce à un de ses coups de tête dont il a le secret. Carles Puyol c’est aussi le symbole de cette Espagne composite, de la Catalogne et la preuve que le succès national ignore les divisions régionales ou les nationalismes. Pour le quotidien Marca le but de Carles Puyol a plus fait pour l’identité nationale que des centaines de discours politiques.