Quatre soldats arméniens et un soldat azerbaïdjanais tués dans un accrochage : on est loin, très loin d'un accord de paix. Pourtant, pas plus tard que jeudi dernier, le président arménien Serge Sarkissian et son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev s'étaient rencontrés à Saint-Pétersbourg grâce à la médiation du président russe Dmitri Medvedev. Mais aucun résultat tangible n'est sorti de ce rendez-vous en Russie.
Il faut dire que les négociations de paix entre les deux voisins du Caucase du Sud sont au point mort depuis déjà un moment. Ces derniers temps, le président azerbaïdjanais a multiplié les avertissements et menaces de reprendre par la force la région séparatiste du Nagorny-Karabakh, peuplé majoritairement par des Arméniens.
Après une guerre qui a fait 30 000 morts au début des années 90, un cessez-le-feu a été signé en 1994. Depuis, Bakou et Erevan n'arrivent pas à se mettre d'accord sur le statut de la région, située dans une zone stratégique entre l'Iran, la Russie et la Turquie.
Les deux côtés s'accusent mutuellement de participer aux pourparlers seulement pour sauver les apparences. Le nouvel affrontement meurtrier met à mal le processus de paix, une fois de plus.