Avec notre correspondante à Bratislava, Christine Dupré
Les Slovaques n’ont pas vraiment choisi un camp idéologique. Le parti social-démocrate du Premier ministre populiste Robert Fico arrive en tête avec 5% des voix. C’est plus du double du score de son suivant immédiat, SDKU-DS, la première formation de droite.
En revanche la droite au grand complet : le chrétien-démocrate SDKU-DS, le Pont, un parti hongrois modéré et les libéraux SaS (Liberté et Solidarité) ont ensemble une majorité de sièges au Parlement, ceci parce que les deux alliés nationalistes de Robert Fico se sont effondrés. De même la SNK, la plus radicale des formations de la minorité hongroise a été éjectée du Parlement.
Après des semaines de surenchère nationaliste entre les gouvernements slovaque et hongrois, les électeurs ont lancé à leur classe politique un appel à la raison. Ils ont mis aussi à la retraite une bonne partie des élites des années 1990.
Désormais, il y a deux candidats au poste de Premier ministre Iveta Radicova, la dirigeante du SDKU-DS et Robert Fico qui dit avoir un mandat pour tenter de former le gouvernement. Mais il lui faudra pour cela s’allier avec au moins un parti de droite, ceux-là même qui avant les élections avaient promis de ne jamais travailler avec lui.