Que ce soit le mouvement des «gilets jaunes» qui a fêté son premier anniversaire, il y a quelques jours, ou le monde hospitalier qui est toute voile dehors depuis des mois, ce qui est en cause, ce sont les rémunérations insuffisantes quand il y en a, la précarité du travail et les mutations induites par les nouvelles technologies comme par la mondialisation. C'est pourquoi nous consacrons cette émission au travail aujourd'hui et demain.
Faut-il enterrer le salariat, les contrats à durée indéterminée ? Quel impact ont la mondialisation et l'informatisation, l'automatisation sur la définition des tâches dans l'entreprise, sur le rôle des employés ?
Voilà quelques-unes des questions soulevées dans cette émission avec trois invités :
- Christine Erhel, professeure au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM) où elle est titulaire de la Chaire économie du travail et de l'emploi. Elle y dirige aussi le Centre d’études de l’emploi et du travail
- Gilbert Cette, professeur associé à l’Université d’Aix-Marseille et co-auteur avec Jacques Barthélémy du livre « Travailler au XXIème siècle», chez Odile Jacob
- François Vey, journaliste et rédacteur en chef de la revue Zadig, toute jeune revue, dont le numéro 3 est intitulé «Le travail pour quoi faire ? »
La modernité, c'est aussi la robotisation. Exemple en Californie où la robotisation est en train de s'imposer dans la restauration rapide, où les humains sont peu à peu remplacés par des machines jusque dans les cuisines de la Silicone Valley. Que ce soit pour faire des pizza ou des burgers.
Reportage de Eric De Salve à San Francisco
Il y a la paye et il y a les conditions de travail. Même chez les cols blancs, on est soumis à des cadences infernales. Voici l'exemple de Wendy Boucrot, une juriste employée dans un cabinet international à Londres et qui a préféré s'occuper de la quincaillerie Laval Tsang Man Pun, une entreprise familiale à l'île Maurice.
Reportage d'Abdoollah Earally à l'Île Maurice
Il y a ceux qui se plaignent du travail, qui souffrent des conditions d'emploi et puis il y a ceux qui créent leur propre emploi peut-être pour échapper à un univers qui leur est fermé. En France, plus de 40 % des jeunes des quartiers souhaiteraient monter leur propre entreprise. Un rêve souvent balayé faute d'accompagnement et d'accès au financement. Pour les y encourager, l'association pour le droit à l'initiative économique, l'ADIE est active depuis trente ans. Pour lui permettre de doubler son appui financier aux porteurs de projets, elle a obtenu la semaine dernière un soutien massif de la région Ile-de-France.
Reportage à Montreuil d'Aabla Jounaïdi