Les services français sont-ils dépassés ou démunis face à la radicalisation?

Les autorités françaises affirment avoir déjoué une soixantaine d'attentats dans le pays depuis 2013. Et pourtant, il reste manifestement des trous dans le filet, et donc un danger persistant.

La commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur l'attentat de la Préfecture de police débute ses auditions aujourd'hui (30 octobre 2019) avec le préfet de police Didier Lallement. Le but, c'est de comprendre comment celui qui a fini par tuer quatre fonctionnaires dans l'enceinte même de la préfecture a pu se radicaliser sans être repéré tout en conservant son habilitation «secret défense» pour traiter des données sensibles. Les services français sont-ils dépassés ou démunis face à la radicalisation ? C'est la question du jour.

 

Pour en débattre :
- Marc Hecker, spécialiste des questions de sécurité, terrorisme à l’Institut français des relations internationales (Ifri). Rédacteur en chef de la revue Politique étrangère. Auteur des études de l’Ifri «Les jihadistes de France face à la justice» et «Quel avenir pour le djihadisme ? Al-Qaïda et Daech après le califat»
- Béatrice Brugère, ancien juge antiterroriste et secrétaire générale du syndicat Unité-Magistrat SNM FO.