L’armée turque a lancé, ce mercredi 9 octobre, son opération militaire dans le nord-est de la Syrie contre la milice kurde YPG. Un sujet majeur d'inquiétude concerne le sort des jihadistes, notamment européens, prisonniers des forces kurdes. L’analyse de Didier Billion, directeur adjoint de l'Iris, spécialiste de la Turquie et du Moyen-Orient (interview réalisée peu avant l'annonce du début de l'offensive turque).
« S’il y a une situation de guerre qui prévaut avec une intervention militaire turque, les forces kurdes seront plus préoccupées, à juste titre, à se défendre qu’à combattre Daech [le groupe État islamique, ndlr]. Daech, par ailleurs, profitera incontestablement de la situation de chaos pour se réimplanter dans la région. »