(Rediffusion du 6 janvier 2019)
Qu’est-ce qui explique la tenue d’un tel événement ? Le coton est la principale culture de rente et d’exportation de plusieurs pays africains. Sa culture et son traitement occupent une grande partie des activités des populations africaines. Le coton est principalement utilisé dans le textile vestimentaire. Cette fonction première fait du textile africain un langage, une marque d’identité. Donc une affaire culturelle, sociale, mais aussi économique. Il se trouve que le textile africain est aujourd’hui confronté à de nombreuses difficultés dont : l’abandon progressif de son usage par les Africains au profit des tenues faites à base de tissus issus de produits non dérivés du coton ; la concurrence que lui oppose le textile venu d’ailleurs, du fait du faible coût de cette dernière catégorie ; la disparition progressive de certains types de textiles.
En réalité, la situation de ce textile africain est un crève-cœur. Terre de production de la matière première principale, dotée d’une large palette de savoir-faire, et en même temps ne pas pouvoir tirer profit de tous ces atouts. Et cela est commun aux 17 pays qui ont participé à cette 5ème édition du SITA. Il fallait donc réagir.
Invités :
- Abdoulaye Mossé, commissaire général du Salon international du textile africain
- Antoinette Yaldia, directrice générale du Salon international du textile africain
- Ouoba Emmanuel, artisan entrepreneur, responsable du Centre de formation aux métiers du textile à Manga
- Dabiré Agathe, styliste.
Production : Sayouba Traoré
Réalisation : Ewa Piedel