À la Une: France-États-Unis, la guerre du vin n’aura pas lieu

Étant rappelé que la taxe française sur les Gafa – les Google, Apple, Facebook et autre Amazon -  a cette semaine été qualifiée par le président américain Donald Trump de « stupidité de Macron », que cette vraie insulte est « sans précédent dans l’histoire des relations franco-américaines », souligne, dans Le Journal du Dimanche, une source « haut placée » au sein de l’exécutif à Paris, c’est à se demander si, pas plus que celle de Troie, la guerre du vin que l’Amérique menace en représailles de livrer aux vins français aura en effet lieu… Pour Troie, on connait la suite.

Des sanctions américaines contre le vin français ? La « menace » est « réelle », dit au Journal du Dimanche le ministre français de l’Économie Bruno le Maire. « C’est une vraie possibilité », confirme au JDD un diplomate. Qui va trinquer ?

Les ailes canadiennes d’Air France

Cette nouvelle commande pour Air France. La compagnie aérienne française va acheter des Airbus A220. Selon Le Journal du Dimanche, Air France, après-demain, devrait en effet confirmer une commande « ferme » de « 50 à 70 A220 d’Airbus et une option d’achat » pour d’autres exemplaires de cet avion de ligne moyen-courrier, d’une capacité de 100 à 130 passagers. Comme le rappelle Le JDD, bien que commercialisés par Airbus, les A220 ne sont « pas français, mais canadiens ». Cet hebdomadaire précise qu’« aucun achat d’A320neo » n’est prévu par Air France.  

Rule Boris Johnson

Au Royaume-Uni, c’est donc fait, Boris Johnson est le nouveau Premier ministre. Et la presse française s’emploie cette semaine à percer ses mystères. « Qui l’aurait cru ? Qui aurait pu imaginer cet oiseau bariolé capturer le 10 Downing Sreet », se demande Le Point. Lequel hebdomadaire rappelle justement, que l’intéressé plaisantait souvent : « J’ai autant de chances de devenir Premier ministre que de me réincarner en olive ou d’être décapité par un frisbee ».

Mais c’est ainsi, « un excentrique va présider les réunions du conseil des ministres (car) cet extraverti incontrôlable guidé par le sentiment d’infaillibilité du peuple britannique et par le défi au sens commun est le symbole même des excentriques britanniques (…) le plus déjanté des hommes politiques » du Royaume-Uni, soupire Le Point.

Déjanté, mais aussi coureur de jupons. « Bo Jo » a toujours aimé les « jeunes femmes, belles et intelligentes, ce n’est un secret pour personne, souligne encore cet hebdomadaire. Pour une nuit, une semaine, un mois, nombreuses ont été celles qui sont tombées sous son charme. Il est séduisait par sa parole d’or et l’art de ne pas se prendre au sérieux. Les femmes furent, avec le journalisme et la politique, la grande affaire de sa vie, rapporte Le Point. Elles lui ont gardé la fidélité du cœur même s’il s’est souvent comporté comme un goujat ». Toutefois, complète à ce journal, « malgré ses innombrables relations, fans, courtisans et disciples, Boris le Bienheureux est un solitaire qui a peu d’amis. Le bonimenteur cache un vrai timide ».

Dans Paris Match, autre portrait tout aussi haut en couleur de ce « rejeton » de « l’upper class » britannique, le « Très Honorable Boris Johnson MP », qui a « enchaîné les gaffes » et s’est aliéné à peu près tous les alliés du royaume. « À la notable exception de Donald Trump », souligne Paris Match. À 55 ans, le nouveau Premier ministre britannique, qui est « père de quatre enfants (ou six, selon certains tabloïds qui tentent de recenser sa progéniture illégitime), deux fois divorcée, et en couple depuis quelques mois avec (…) une communicante (…) de plus de deux décennies sa cadette », rappelle ce journal.

Dans le passé, pourtant, Alexander Boris de Pfeffel Johnson, élève d’Eton et diplômé d’Oxford, « fin lettré », fut un « excellent élève, bilingue en français en seulement quelques mois, brillant helléniste et latiniste », rappelle Paris Match. Ou, mais ça, c’était avant, et à présent, cet hebdomadaire préfère rappeler la « promesse » de Boris de Johnson : « Nous quitterons l’UE le 31 octobre à minuit. Nous le ferons ou non mourrons ». Comme le craint cet hebdomadaire, « le spectre d’un « no deal Brexit », une séparation sans accord avec les risques afférents, devient chaque jour plus concret. Foi de Boris ».

Migrants, le feu rouge de la PAF

Ces informations préoccupantes à présent, au sujet de la situation migratoire en France, qui s’est aggravée depuis que le gouvernement de Rome a durci les conditions d’accès des migrants en Italie. En matière d’immigration, les voyants policiers sont « au rouge », signale Marianne. Lequel hebdomadaire révèle que la Direction de la police de l’air et des frontières a sonné le signal d’alarme « sur l’attractivité de la France » depuis que l’Italie a fermé ses centres d’accueil. Autre sujet d’inquiétude signalé par ce magazine, l’augmentation des demandes d’asile « de Géorgiens et d’Albanais, notoirement liés à des réseaux mafieux », confie une source à Marianne.

L’oligarchie d’Alger-sur-Seine

Et puis cette enquête sur les biens immobiliers parisiens appartenant à des oligarques algériens liés au régime déchu de l’ex-président Bouteflika, et qui soulève une interrogation : pourrait-il s’agir de biens mal acquis ? Enquête menée par l’hebdomadaire L’Obs qui a pu dresser une « longue liste d’oligarques » algériens établis à Paris dans sa banlieue huppée. Ce magazine en cite nommément quelques-uns, dont l’ancien ministre des Affaires étrangères Mohamed Bedjaoui, propriétaire d’un appartement idéalement situé à Neuilly-sur-Seine, ou encore l’ancien ministre de l’Industrie Abdeslam Bouchouareb, qui fut aussi le directeur de la campagne présidentielle d’Abdelaziz Bouteflika an 2014, et qui a la chance de posséder un « pied-à-terre parisien » en bordure de Seine et « face à Notre-Dame ». L’Obs ne manque pas également d’épingler l’ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal qui, il y a quelques années, a acheté dans le quartier des Champs-Élysées un « luxueux appartement pour sa fille ».

Compte tenu des prix de l’immobilier à Paris et des revenus officiels de ces propriétaires liés au régime algérien déchu, L’Obs ne manque pas de s’interroger : « La justice française pourrait-elle faire la part des choses entre biens mal acquis et investissements honnêtes ? ».

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