Soudan: «Les milices font le sale boulot que l’armée ne veut pas faire»

Au moins cent personnes sont mortes dans la répression de la contestation soudanaise depuis lundi, date de la dispersion, sur ordre du Conseil militaire au pouvoir, du sit-in devant le QG de l'armée à Khartoum, a annoncé ce mercredi le comité des médecins. Depuis cette dispersion, qualifiée de « massacre » par la contestation, des paramilitaires reliés à l'armée, les Forces de soutien rapide (RSF), ont été déployés à travers le pays, notamment à Khartoum. Les RSF sont d'ordinaire cantonnées à d'autres régions en conflit au Soudan et sont accusées d'avoir commis de graves exactions au Darfour (ouest). Les explications de Marc Goutalier, politologue et consultant à l’Observatoire des pays arabes (OPA), auteur de Quand le printemps brouille les cartes - Une histoire stratégique des frontières arabes (Editions Le Félin, février 2017).

« Omar el-Béchir était issu de l’armée et avait créé des milices pour contrebalancer le poids de l’armée car il se doutait bien qu’elle pouvait se retourner contre lui. Et maintenant il y a plusieurs groupes paramilitaires qui cohabitent avec l’armée. »

Partager :