Depuis deux ans le tourisme est inscrit comme l’un des axes principaux du développement. Très demandeurs, les pays africains de la CPLP, Angola, Mozambique, São Tomé et Cap-Vert sont en tête. Les investisseurs portugais se montrent intéressés. Mais de nombreuses entraves persistent. Manuel Lapão, directeur de la coopération de la CPLP
« Le frein principal, c’est la difficulté d’attirer des investissements directs étrangers, car il faut sur place rénover les infrastructures, investir dans la formation et le développement des ressources humaines. Ça pèse sur les investissements, surtout que très souvent les gouvernements ne peuvent pas assumer les coûts. L’autre question importante pour les pays lusophones concerne les visas et la circulation dans notre espace. Nous devons faire des progrès. »
La priorité doit être donnée aux infrastructures estime Gonçalo Rebelo de Almeida, PDG du groupe Vila Galé, qui pour l’instant préfère observer.
« Les pays ont bien compris que le tourisme peut être une bonne base de développement. Et ils mettent en place des mécanismes de stabilité et même de soutien financier. Mais pour moi, plus que cette aide, c’est surtout le développement des infrastructures, des routes, des hôpitaux qui est nécessaire, pour que la destination devienne vraiment intéressante. »
L’un de ses concurrents le groupe Hoti Hotels a, lui, investi 20 millions d’euros dans son premier hôtel au Mozambique ouvert il y a six mois. Le retour à la stabilité dans le nord du pays et l’exploitation du filon gazier suscite l’intérêt.
Manuel Proença, PDG de Hoti. « A la fin de cette année, les employés et les cadres liés aux chantiers du gaz vont commencer à arriver. Ils vont fournir du travail aux hôtels et aux auberges. Parce qu'il faudra loger environ 2 000 personnes. C’est vraiment une opportunité intéressante de développement. »
Le forum sur le tourisme de la CPLP a permis la signature d’un accord entre le Portugal et São Tomé pour la mise en place du programme revive destiné à restaurer le patrimoine en vue de concessions touristiques. Une perspective aussitôt saluée par les investisseurs.