« Emmanuel Macron sait qu'il mettra beaucoup de son capital politique dans cette élection »...
C'est un très proche du président qui nous fait cette confidence, alors que les élections européennes sont parfois boudés par les ténors. Plus que ces récents prédécesseurs, Emmanuel Macron a fait de l'Europe l'une de ses priorités. Il entend bien « jouer un rôle » dans la campagne, glisse-t-on dans son entourage. Il pourrait prendre part à des meetings et peser dans le débat. Il va d'ailleurs lancer une « nouvelle initiative » sur l'Europe dans les prochaines semaines en mettant des propositions sur la table.
Dès mardi, à Aix-la-Chapelle en Allemagne lors de la signature d'un nouveau traité franco-allemand, Emmanuel Macron s'est montré à nouveau offensif sur la question européenne alors qu'elle avait été mis en sourdine depuis deux mois. Il s'en ait pris à l'extrême droite. Et il a repris l'une de ses thématiques favorites : l'Europe protectrice.
Mais problème pour Emmanuel Macron, la constitution de sa liste tourne au casse-tête!
Oui c'est toujours le grand flou !!
On devait au départ connaître la tête de liste à l'automne, puis avant Noël (promis juré), aujourd'hui on nous parle de « début mars ».!
Alors qu'est ce qui bloque ? Eh bien tout simplement aucun nom ne s'impose, aucun candidat de poids et « cela préoccupe le chef de l'Etat », explique un proche. Chaque semaine de nouveaux noms circulent... toujours démentis ensuite...
Plusieurs pistes sont sur la table. L'idée d'un candidat plutôt « senior » a récemment émergé, histoire de prendre prendre le contre-pied des autres partis qui pour le moment ont nommé des personnes jeunes et inexpérimentées. Mais il y a aussi l'idée de nommer quelqu'un issu de la société civile, pour coller à l'ADN du jeune mouvement.
Sur la liste, il faudra ensuite faire une place aux alliés d'En Marche : le Modem, mais aussi les Constructifs et sans doute les proches d'Alain Juppé, sachant que seuls les 15 premiers environ seront élus.
De nouveaux élus qui iront siéger au Parlement européen où cela s'avère plus compliqué que prévu pour Emmanuel Macron
Le plan au départ était de faire exploser les deux grands groupes du Parlement : les conservateurs et les socialistes... Mais aujourd'hui le président français a perdu de sa superbe sur la scène européenne. Il souhaite toujours créer une « plateforme » des progressistes, une sorte de label En Marche européen.
Mais l'on s'achemine plus vers une alliance avec le groupe des libéraux, avec l'espoir de rallier quelques conservateurs, socialistes ou écolo par ci par là.
Bref, Emmanuel Macron a revu ses ambitions à la baisse.
Allez, une bonne nouvelle quand même cette semaine pour le Président : l'annonce de la création d'une liste «gilets jaunes» qui affaiblirait - selon les sondages - celle de l'extrême-droite et donc renforcerait la liste En Marche !.