Il faut dire que tout cela a une origine que le grand public doit connaître. Au lendemain des indépendances nationales, dans les différents projets de développement économique, il apparaissait nettement que le secteur de l’artisanat ne pouvait être ignoré. Toutefois, dans ces premières années, il s’agissait d’artisanat d’art pour accompagner le tourisme. Mais, les nécessités économiques n’ont pas tardé à faire surface. Impossible de négliger un secteur qui contribue à la constitution d’un tiers du PIB de la plupart des pays africains. Les études ont montré que 85% des familles africaines ont une activité artisanale. Puis en regardant ailleurs vers des pays comme la Chine, le Brésil ou l’Inde, on s’est rendu compte que la valorisation de l’Artisanat a été l’un des atouts de la solidité des économies nationales dans ces pays.
Pour en revenir au SIAO proprement dit, on doit mentionner que cette manifestation est née d’un colloque international qui s’est tenu, en février 1988, à Ouagadougou. Cette rencontre d’experts a été l’occasion de disséquer tous les maux et les obstacles qui empêchent le développement de l’Artisanat africain. Et c’est ainsi qu’on a préconisé l’institutionnalisation et la pérennisation du SIAO, à travers la création d’un secrétariat permanent. Ensuite, à l’occasion du deuxième SIAO en 1990, on a décidé de créer un Comité de coordination pour le développement et la promotion de l’Artisanat africain, un organisme connu aujourd’hui par le sigle CODEPA.
Invités :
- Harouna Kaboré, ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat du Burkina Faso
- Tou Dramane, commissaire général du SIAO
- Christophe Nonguierma, directeur régional de l’Artisanat du Centre-Ouest à Koudougou.
Production : Sayouba Traoré
Réalisation : Ewa Piedel