Pour le président Emmanuel Macron, ce qui est bon pour les jeunes pousses françaises est bon pour les startups africaines.
« Je souhaite que la France puisse à l'image de ce que nous avons fait pour notre écosystème avec BPI France, prendre sa part du financement du développement des écosystèmes africains. »
Il a donc annoncé une enveloppe de 65 millions d'euros en direction des entreprises de la Tech africaine. Rémy Rioux est le directeur général de l'Agence française de développement.
« Il y aura cinquante millions d'euros de fonds propres pour investir dans les entreprises par notre filiale Proparco. Il y aura cinq millions de ce que l'on appelle les prêts d'honneur. Dans les toutes premières phases où l'on fait confiance à un entrepreneur avec des prêts à taux zéro. Et il y aura dix millions de dons, dix millions pour aider à renforcer les capacités, faire de l'assistance technique et renforcer les communautés. »
Les jeunes entreprises ont du mal à accéder au crédit, pourtant au démarrage elles n'ont souvent besoin que de petites sommes, quelques dizaines de milliers d'euros. Rémy Rioux.
« C'est souvent effectivement ce qui manque. Parfois il manque aussi les tranches supérieures, cent ou deux cents mille. Souvent les bailleurs apportent des sommes plus importantes. Donc là, il y a un trou dans le dispositif. Et c'est là où les bailleurs de fonds sont précieux parce qu'ils ont de la ressource moins chère et peuvent prendre plus de risques. »
Ce sera la plate-forme Digital Africa qui se chargera d'identifier et d'épauler les statup qui bénéficieront de ces fonds. Digital Africa qui était au départ un simple concours de projets se transforme peu à peu en plateforme numérique, où les entreprises peuvent échanger leur expérience et trouver des partenaires. Un projet cher au cœur de Karim Sy, fondateur d'un instrument similaire, Jokkolab et qui est aujourd'hui membre du conseil présidentiel pour l'Afrique d'Emmanuel Macron.
« Si on a une plateforme bienveillante qui protège les données des utilisateurs et qui n'est pas là juste à les prendre pour les donner à certains investisseurs, avec lequel on peut construire et qu'ils viennent sereinement pour développer leurs projets, accéder à des partenaires et à des financement, alors on voit bien qu'on a là de nouveaux modes d'actions, une interaction entre du local et du global. Le tout avec un partenaire public qui s'engage, ce qui est très nouveau. »
Avec cette initiative Paris entend aider les start-up africaines à émerger mais espère aussi trouver une place de choix dans le secteur économique le plus dynamique et le plus innovant actuellement en Afrique.