Quelque 4 000 doses ont été livrées la semaine passée par l’Organisation mondiale de la santé. L'OMS, le gouvernement, Médecins sans frontière et la Monusco, « un quatuor pour stopper et éradiquer Ebola », titre7 sur 7. Car l’épidémie « inquiète au plus haut point les responsables politiques, sanitaires et sécuritaires » du pays, explique le site d’informations.
Il faut dire que la situation est périlleuse à Mbandaka, cette ville de plus d’1 million d’habitants où les derniers cas ont été recensés. Actualité.cd publie ainsi un reportage réalisé sur le port de la ville, une zone de commerce et de transit intense. Or, « la plupart des personnes interrogées pensent que l’épidémie n’est pas encore arrivée » sur place, s’alarme l’article qui note « qu’un thermomètre laser est [certes] positionné, mais que tout le monde n’est pas contrôlé ».
Quant aux mesures d’hygiène, elles sont réduites à la portion congrue avec un seul point de nettoyage à l’eau chlorée. On est loin des précautions prises à l’aéroport de la ville, où « les contrôles médicaux s’enchaînent », rapporte Mediacongo.net. Chaque passager est soumis à un contrôle de sa température. « Et au cas où l’un des thermomètres indique plus de 37°, (les officiers sanitaires savent) ce qu’il reste à faire : "Nous appelons l’ambulance pour vous mettre en quarantaine." »
Le site d’informations note par ailleurs que beaucoup des arrivants sont des personnels médicaux appelés notamment à être déployés dans le centre de traitement de l’épidémie, installé en marge de l’hôpital de Mbandaka. Le gouvernement congolais a décidé samedi de débloquer 4 millions de dollars pour lutter contre l’épidémie, rappelle 7 sur 7, les soins seront également gratuits dans les zones touchées, alors que la construction de deux centres de 20 lits chacun est en cours à Mbandaka et Bikoro.
L’actualité africaine, c’est aussi ces limogeages à l’université Gaston Berger de Saint-Louis au Sénégal
Face à la fronde dans les universités du pays, depuis la mort d’un étudiant tué par la police la semaine passée, Macky Sall a décidé de réagir, note la presse sénégalaise. Le président a donc remplacé samedi le recteur de l’université Gaston Berger et le directeur du CROUS, accusés d’avoir fait appel aux forces de l’ordre pour réprimer une manifestation demandant le versement des bourses universitaires.
Exit donc Baydallaye Kane, bonjour Ousmane Thiaré, installé à la tête du rectorat de l’UGB. Et « le nouveau recteur prône le dialogue », titre SeneGo. « Nous allons essayer de relever le défi ensemble afin d’apaiser la situation », explique Ousmane Thiaré, lui-même ancien étudiant de l’université de Saint Louis.
Et si la personnalité consensuelle du nouveau recteur ne fait guère débat, ce n’est pas le cas pour Pape Ibrahima Faye : « un poulain de Mansour Faye à la tête du CROUS », titre ainsi Ndarinfo. Le site d’informations rappelle la proximité de celui qui est surnommé « PIF » avec le beau-frère de Macky Sall. « Choix de rupture ou simple maintien d’un système de gestion controversé ? L’avenir nous édifiera », conclut l’article.
Le Cameroun célébrait de son côté sa fête nationale hier…
Un 46e anniversaire de la création de République unie du Cameroun « célébrée dans la désunion », selon Actucameroun.com. Le site d’informations note « la participation mitigée des populations des principales villes du sud-ouest et du nord-ouest ».
Des régions où des violences ont été enregistrées loin de « l'apothéose » réclamée la semaine passée dans les colonnes du Cameroon Tribune qui se félicitait que « les Camerounais se reconnaissent et s’acceptent (désormais) comme les fils d’une même nation ». A Yaoundé, des partis d’opposition ont bravé les consignes du pouvoir, relève Cameroon-info.net, des militants du Social Democratic Front ont ainsi brandi « des messages hostiles au gouvernement » lors de leur passage devant la tribune présidentielle.
Des membres du MRC ont quant à eux défilé « les mains sur la tête » pour signifier leur désaccord avec la gestion par le pouvoir de la crise dans la zone anglophone du pays et pour appeler à un véritable dialogue.
« Un dialogue dont Paul Biya ne veut pas », selonJournal intégration. D’où le risque que « des milliers de Camerounais vivent encore pour longtemps des jours difficiles, coincés entre sécessionnistes et forces loyalistes », s’inquiète L’Observateur Paalga au Burkina Faso où Le Pays renchérit : « Ceux qui sont en train de brandir la stabilité du pays comme argument pour ne pas bousculer Paul Biya font fausse route (…) la vraie stabilité est celle qui émane d’institutions fortes et démocratiques. »