Mai-68, «un sentiment d’ivresse et d’exaltation»

Une émission qui revient aujourd’hui un demi-siècle en arrière au printemps 68, un printemps qui a mis toute l’Europe et les Etats-Unis en ébullition.

En France, le 3 mai 1968, c’est l’intervention de la police dans la Sorbonne occupée qui met le feu aux poudres. La contestation va s’étendre alors à toute cette jeunesse du baby-boom. Et ces manifestations étudiantes se transforment en l’un des événements sociaux les plus importants de l’histoire française du XXe siècle, comme l’analyse Patrick Rotman, écrivain et historien et surtout témoin privilégié de l’époque. Patrick Rotman n’avait pas 20 ans et étudiait l’histoire à la Sorbonne en 1968. Avec Catherine Rolland.

L’Allemagne connait également son mouvement étudiant, particulièrement important à Munich, en Bavière. Pour les étudiants, il s’agit alors de s’en prendre au conservatisme de la société et de demander des comptes sur le passé trouble de leurs aînés. Pauline Curtet a rencontré le journaliste Karl Stankiewitz qui s’est trouvé au cœur de ces événements. Avec Pauline Curtet.

En Italie, le mouvement étudiant va être surnommé le « mai rampant » en raison de sa durée, avant de céder la place aux « années de plomb » et au terrorisme. Mais l’épisode le plus marquant de cette révolte sera celui de la bataille de Valle Giulia, le 1er mars 1968, Cécile Debarge.

 

 

En Europe de l’Est, les revendications ont une autre tonalité.
La jeunesse veut respirer un peu d'air démocratique. En mai 68, nous sommes en plein Printemps de Prague en Tchécoslovaquie. Le slovaque Alexander Dubcek a lancé depuis janvier l'expérience du « socialisme à visage humain ». Une expérience qui sera écrasée au mois d'août par les chars soviétiques. Un demi-siècle plus tard, Alexander Dubcek n'a pas bonne presse et il est qualifié de faible et naïf, pas sûr que le biopic qui sort ces jours-ci en Slovaquie change la donne. Alexis Rosenzweig.

En juin 68, c'est au tour de la Yougoslavie de voir les étudiants descendre dans les rues. Très vite, le régime socialiste du Maréchal Tito étouffe la rébellion et tente d'effacer les images. Seules subsistent celles tournées par un tout jeune documentariste, Želimir Žilnik, devenu depuis un monstre sacré du cinéma balkanique. Son portrait avec Simon Rico.

→ Le webdoc Mai-68 dans le monde

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