Ziad Doueiri et «L’Insulte», possible catharsis pour un Liban déchiré?

Une gouttière qui fuit, un ouvrier qui la répare, le propriétaire de l’appartement qui s’emporte et la querelle qui dégénère en crise confessionnelle puis nationale… L’Insulte commence par une querelle de voisinage : Toni, un mécanicien sympathisant des Phalanges chrétiennes, ne supporte pas que Yasser, un réfugié palestinien travaillant pour une entreprise faisant des travaux dans le quartier, répare sa gouttière qui fuit. Une dispute s’ensuit, marqué par cette phrase lancé par Toni à Yasser : « Ariel Sharon aurait dû tous vous exterminer ». La querelle donne lieu à un procès passionnant, qui permettra d’exposer les failles d’un pays qui n’a toujours pas pansé les blessures de la guerre civile.

L’Insulte est le quatrième long-métrage de Ziad Doueiri (54 ans). Ce réalisateur libanais a longtemps travaillé aux Etats-Unis (il a notamment été l’assistant de Quentin Tarantino). Ce film, sélectionné en compétition à la dernière Mostra de Venise, a décroché un prix : la Coupe Volpi, du meilleur acteur pour Kamel El Basha. L’Insulte fait aussi partie des cinq films retenus pour l’Oscar du meilleur film étranger, une première pour le Liban.

La bande annonce.

Pause musicale : « Ouverture », de The Liminanas, tiré de leur nouvel album Shadow People.

A l’affiche également de notre cinéma cette semaine :

  • Gaspard va au mariage, une comédie déjantée d’Anthony Cordier.
  • Avec les dieux, un blockbuster métaphysique gros succès du box office sud-coréen
  • Et Wonder Wheel, le nouveau film de Woody Allen, dont on parle beaucoup mais pas forcément pour des raisons esthétiques.
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