Mais pourquoi ne pourrait-on pas accueillir toute la misère du monde?

«Je l'ai déjà dit et je le réaffirme, quelque généreux qu'on soit, nous ne pouvons accueillir toute la misère du monde.» La fameuse formule de Michel Rocard prononcée pour la première fois en 1989, et que depuis près de 30 ans, on entend à chaque débat sur l'immigration. Selon que l'on veut défendre la fermeté ou le devoir de solidarité, on insistera tantôt sur l'impossibilité pour la France ou pour l'Europe d'ouvrir les bras à tous les damnés de la Terre, tantôt sur l'impérieuse nécessité de prendre malgré tout sa part du fardeau. Un débat qui porte aussi bien souvent sur la distinction qu'il convient ou non d'opérer entre les exilés : il y aurait d'un côté les demandeurs d'asile, légitimes, et les migrants économiques, de l'autre, qui n'ont pas selon la formule «vocation» à rester sur le territoire national. Mais pourquoi, après tout, ne pourrait-on pas accueillir toute la misère du monde ? C'est notre débat du jour.

Pour en débattre :

- Christian Reboul, responsable du plaidoyer « migration, droit, et santé » à médecins du monde

- Aurélien Taché, député La République en Marche du Val-d’Oise.

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