Burkina Faso: le mung bean au secours des paysans

Au Burkina Faso, pour combattre la malnutrition et permettre aux agriculteurs de vivre mieux, une association dénommée « Burkinbi Bara » fait la promotion du Mung Bean. Ce légume asiatique possède des qualités nutritives importantes en plus de s'adapter aux dures conditions climatiques du pays.

L'objectif des membres de l'association nationale Burkinbi Bara est clair. Relever le défi de la fin de la pauvreté au sein des agriculteurs.

Larlé Naba Tigré est le président de l'Association Burkinbi Bara : « Nous travaillons justement à ce qu’il y ait des paysans émergents, des pays riches. Nous voulons qu’au Burkina Faso, on ne parle plus de pauvres paysans et cela peut se faire. Vous savez, Thomas Sankara avait dit que tout ce qui est imaginable à l’homme est réalisable à l’homme. »

A travers la promotion de la culture du Mung Bean, baptisé, Beng Tigré, les 25 groupements de producteurs espèrent améliorer les conditions de vie des agriculteurs et augmenter leurs revenus mensuels. Larlé Naba Tigré.

« Le prix au kilo de mung bean, nous l’achetons à Ouagadougou à 300 Frs. Le maïs actuellement est autour de 110 Frs, le kilo de sorgho se vend autour de 185 Frs le kilo, le haricot autour de 250 Frs. »

Avec la culture du Beng Tigré, l'association aidera à la mise en place de plusieurs unités de production de pain dans les villages au Burkina Faso. Environ 9 000 fours seront installés pour la fabrication du pain local. André Bayala, est un chocolatier. Il a mis en place les techniques de confection du pain à moindre coût.

« Il faut déjà dire que la matière première de ce pain est produite dans notre pays. C’est déjà un avantage, cela évite d’avoir recours aux importations. Lorsque nous prenons à peu près 100 grammes farine Mung Bean, nous pouvons la mélanger avec presque un kilo de farine blanche et cela nous permet de produre une trentaine de mini-baguettes. Et pour les « baguettes normales, il faut mélanger 180 grammes de Mung Bean pour faire une vingtaine de baguettes. »

Cela fait maintenant plusieurs années que David Bicaba a décidé de retourner à la terre. Et il ne le regrette pas aujourd'hui et entend partager son expérience avec les jeunes.
« Il y a beaucoup de personnes qui « chôment », et avec cette mentalité-là, on veut amener les gens à retourner à la culture. Il ne faut pas penser que cultiver ça vient en dernier recours. Parce qu'en réalité, tout commence par là et tout finit par là. »

Avec un rendement de 2 à 3 tonnes à l'hectare, la culture du Mung Bean constitue aujourd'hui une alternative pour le développement de l'économie nationale a déclaré le président de l'association Burkinbi Bara.

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